Au début du XXe Siècle, on comptait près de 2 000 personnes exerçant ce métier difficile.
C'est en 1828 qu'aurait démarré cette activité. Dans les années 1860, ce sont environ 200 bretons qui pratiquaient cette activité. Début 1900 ils étaient 2 000 !
Après 1930, lorsque les douanes instaurèrent des taxes, l'activité déclina fortement par manque de rentabilité.
Après la seconde guerre mondiale on ne compte plus que 500 Johnnies.
En 1970, le chiffre tombe à 150 !
La raison en est principalement l'allongement de la durée des études des jeunes gens (la main d'oeuvre dans les ferme se réduisait) et aussi le fait que les périodes hors du territoire français ne comptait pas pour le calcul des cotisations sociales. (Retraite)
Des "immigrés" bien vus !
D'après ce que l'on en sait, les anglais appréciaient les Johnnies. Ils avaient bonne réputation. On les reconnaissait à leur costume particulier : blouse, pantalon en velours, sabots et béret.
Malgré l'opposition anglaise de certains groupes vendant des légumes au détail, les Johnnies bénéficiaient de l'appui des autorités britanniques.
Les marchands itinérants bretons avaient une bonne image dans une Angleterre industrielle où le travail en usine et l'urbanisation commençait à rendre compte de leur impact négatif sur la santé des gens.
Les Johnnies représentaient alors une catégorie de personnes à l'esprit d'aventure, virils et authentiques à l'opposé de la masculinité décadente que l'on trouvait dans les grandes agglomérations anglaises.
Leur santé, leurs larges épaules et leur courage leur valaient la sympathie.
Les ménagères les voyaient comme "exotiques". Bien que pauvres ils avaient la réputation d'honnêteté.
Les anglais s'amusaient également de leur costume.
Par admiration pour ces vendeurs courageux, beaucoup de britanniques adoptèrent leurs couvre-chefs.
C'est ainsi que le béret français conquit l'Angleterre !